Ce matin là, j’avais décidé de me lever aux aurores, afin d’aller pêcher tranquillement dans l’un de mes coins les plus poissonneux, aux abords de la forêt d’Amakna. C’est un endroit paisible, où l’on peut s’asseoir sous les arbres, tout en s’adonnant à cet art délicat qu’est la pêche. Je partis donc de ma maison de Sufokia, avec ma canne à pêche, quelques appâts glissés dans la besace de ma chère dragodinde, une pelle (sait on jamais, le monde des douzes, reste dangereux, même pour quelqu’un d’expérience et sage tel que moi). Je quittais ma demeure avec la venue du soleil et arrivais peu de temps après grâce à la rapidité des dragodindes. Je ne remercierais jamais le Dieu Enutrof pour cette trouvaille ; je me rappelle encore, dans ma jeunesse, que ces doux animaux ne l’étaient pas encore et qu’il fallait souvent plusieurs heures de marches pour se rendre quelque part.
Revenons en à nos bouftous, j’attachais donc, comme à l’accoutumé, ma dinde à un arbre, au beau milieu d’une clairière bien dégagée, dont j’avais vue depuis ma zone de pêche. La corde n’étant là que pour ralentir les éventuels gredins qui rodent dans les forêts d’Amakna (seul les Dieux savent à quel point ils sont nombreux) et me permettre d’intervenir alors. Cette dernière, permet également d’éviter de perdre une monture, qui s’enfuirait à l’approche d’un milimulou. Ca sert d’avoir vécu quelques années, on en tire pas mal d’enseignements. Enfin bref, si mes petits conseils vous intéressent, je pourrais toujours vous en faire un livre, mes talents de cordonniers (bien que peu développés) devraient me suffire pour relier quelques parchemins en un livre.
Je me disperse encore une fois, certains insolents osent prétendre que c’est la vieillesse, pourtant il n’en est rien, je suis aussi fringant qu’un jeune aventurier. Je repérais donc un magnifique frêne, avec une ramure élégante, qui me permettrait de rester au frais durant cette journée, qui s’annonçait des plus chaudes. Mais surtout, merveille des merveilles, en son pied un matelas d’herbe qui me sembla sur le moment des plus doux et confortables. C’était décidé, je m’installerais là pour la journée. La canne à peine montée, je lançais, puis sautais sur mon matelas d’herbe. Quelle ne fut pas alors ma surprise, que de sentir la terre sous mes pieds se mettre à trembler, voir une anfractuosité s’ouvrir et un son des plus effrayants en sortir.-
WOOOOOUUUUUAAAAAHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!! *
bâillement de Sadida*
- Au secours ! La terre se met en colère contre moi !!!
- Oulah mon p’tit vieux, faut se calmer. Pourrais je savoir ce que vous faites sur moi déjà ?
Je me figes et regardes de plus près la masse d’herbe sur quoi je suis assis en ce moment. Une tête toute poilue, des bras tout poilus, des jambes également toutes poilues avec une légère odeur de mousse humide, aucun doute, c’est un jeune Sadida. Ouf !- Hum…*
s’éclaircit la gorge* à qui parles tu jeune Sadida ?
- A vous grand père, il faudrait peut être que vous pensiez à changer les verres de votre monture.
*
Force un peu trop sa voix qui s’enraye alors*
- Quuuiiiiii est vieu…keuf…keuf…keuf…*toux*
…
Saches jeune homme, que je ne suis pas vieux, mais simplement expérimenté et sage. Vous devriez en prendre de la graine au lieu de vous cachez dans des endroits comme celui-ci, pour dormir.
- Je ne me cache point, j’étais en mission pour le clan Eynire, lorsque le sommeil m’a gagné.
- Le clan Eynire ?! Qu’est ce donc encore ?
- Un clan de mercenaire, monsieur.
- Hum…quelles sont vos convictions ? Sous quelle bannière vous râliez vous ?
- Sous la bannière de notre propre justice, mais surtout sous celle de la liberté. Notre fondateur a été inspiré de Jolie-rouge, un jeune…
*
Coupe la parole au jeune Sadida*
- Jolie-rouge ?!!!! Tu parles de Sieur Reussavel ?!!!
- *
Tout penaud* Euh…oui, vous le connaissez également ?
- En quelque sorte, j’ai entendu quelques histoires sur lui, par l’intermédiaire de ma grand-mère, qu’elle tenait elle-même de ces ancêtres. Et tout n’est pas si rose, sur lui, d’après ces histoires. Il était un homme égoïste et sans cœur.
*
Avec ferveur, une once de défi dans la voix*
- Vous blasphèmeriez celui que nous prenons pour modèle ?!!!!!
- Doucement jeune Sadida ! Avant de t’emporter, écoutes donc l’histoire que me contait ma grand-mère. Ma famille est originaire d’un petit village de pêcheur, du nom de Salaic, ça se situe sur une petite île à l’ouest de la baie de Cania. Si je me retrouves ici aujourd’hui, c’est que nous avons du fuir une invasion progressive de pirates virulents. Mais je ne pense pas que te raconter mes origines, t’intéresse dans l’immédiat, je vais donc reprendre le cour de mon histoire.
Le Sadida acquiesce de la tête.- Donc, dans ce petit village, où il ne se passait pas grand-chose, un jour un événement est venu perturber la tranquillité des lieux. Sieur Sigisbul, un pêcheur évidemment, sauva un jeune homme bien mal en point, qu’il trouva évanouit sur la plage, alors qu’il allait s’adonner à son métier. Ce jeune gringalet semblait bien maigre et manquait essentiellement d’un bon repas. Il faut savoir, qu’à cette époque là, le village vivait en autarcie et l’arrivé de cet étranger, fît beaucoup parler d’elle. On apprit plus tard, qu’il venait de ce continent, que nous foulons tous les jours, il était arrivé après avoir dérivé durant maints jours depuis la baie de Cania. Mes ancêtres n’en ont pas connu beaucoup plus sur le passé de ce jeune homme, si ce n’est qu’il s’appelait Reussavel Lerouge, aussi susnommé Jolie-Rouge.
Les yeux du Sadida s’agrandirent sous l’effet de la surprise.
Je laissais un léger temps d’arrêt, pour renforcer, l’effet produit par cette nouvelle sur ce dernier.- Au début, cet étranger, insuffla dans l’île, un nouveau mouvement de pensée basé sur la liberté et l’entraide. Tout le monde l’appréciait, même plus qu’il n’en fallait. Après quelques années d’idylle dans ce village, le jeune homme eu le cœur troublé, une irrésistible envie de quitter ses terres et retourner « chez lui », le tarrodait nuit et jour. Il n’était pas rare de le voir assis sur le plus haut rocher donnant sur la mer, le regard perdu dans une direction vague, qui devait être sa terre natale. Mais une personne le retenait dans le village, la fille de son sauveur, Nahïla. Elle s’était occupée de lui pendant sa période de convalescence, ils se comprenaient maintenant parfaitement et d’après mon ancêtre, malgré le fait qu’elle l’appelait constamment son grand frère, il y avait plus qu’un amour fraternel entre eux. C’est alors qu’un jour, le jeune étranger, qui n’en était plus un, quitta l’île, emportant de force la fille de Sieur Sigisbul. Ces parents furent terriblement abattus, leur seule fille unique leur fut arrachée par Reussavel, cet homme qu’ils avaient sauvé. Jamais ils ne la revirent. C’est alors que sur l’île, tout les habitants, touchés par le chagrin de ce vieux couple, commencèrent à le maudire…
Tu comprends maintenant pourquoi je t’ai dis cela tout à l’heure ?
- En effet, je comprends mieux, mais pour nous, il reste un symbole.
- Je vais te dire quelque chose, pour les gens de l’île, il l’est également resté. Sans jamais oser l’avouer, ils admiraient qu’il soit allé au bout de ses convictions, de sa liberté. Ils continuèrent de vivre sous ce système, mêlant harmonie et liberté qu’il avait insufflé là bas.
*
Réfléchis un instant*
- Pourrais tu me dire si ton clan recrute de nouveaux mercenaires ? Il me plairait bien de m’essayer à ce mode de vie que mes ancêtres ont tant bien que mal tenté de me transmettre. De plus, ça me semble être un challenge fait pour moi que ceci. Ils semblent avoir grand besoin de personnes expérimentées pour pouvoir s’occuper de ces jeunes paresseux de Sadida, qui ne pensent qu’à dormir, ces tas de muscles sans cervelle de Iop, qui ne pensent qu’à se battre ou encore ces jeunes Eca intéressés seulement par le jeu.
- Vous me semblez être un bien curieux personnage, tantôt plein de sagesse, une connaissance du monde des douze relativement poussée, tantôt très médisants dans vos propos sur les gens. Mais si vos idéaux sont approuvés par le clan, alors, il se pourrait que vous soyez recruté. Pour cela, c’est très simple, il vous suffit de faire parvenir une missive au clan, ils voteront alors votre candidature, puis vous serez alors pris en charge par un instructeur pour vous former.
- Me former ?!! Moi ?!! Je n’accepterais pas d’être formé par un de ces jeunes qui ne connaissent rien à la vie.
*
Tilt* Hum…Y a-t-il des femmes instructrices également ?
- Evidemment, monsieur, nous ne faisons de distinctions sur quelques critères que ce soit entre nos disciples. Ceux sont leurs faits, qui parlent pour eux.
- Je pense que tout bien réfléchit, je pourrais bien me lancer dans ce nouveau défi, ça me permettrait de prouver que je ne suis pas un vieux croulant, comme certains le pensent et l’une de vos jeunes instructrices pourraient bien tomber sous mon charme divin.
- Monsieur, si je puis me permettre, ce clan de mercenaire est un clan très sérieux…si l’on puit dire.
Il semble penser à certains membres en disant cela.- Je me doutes bien, je ne faisais que te taquiner, mais il est vrai que je suis un peu en mal d’aventures ces derniers temps et que m’engager parmi vous me permettrait de délaisser un peu cette canne pour reprendre ma vielle pelle (sûrement gardant quelques traces de sang de mes derniers combats). Et…*
ton plus triste* j’aimerais transmettre un peu de mon savoir sur la vie de ce monde. Je n’ai malheureusement pas de compagne et donc point de descendance à qui enseigner. Il serait bête de perdre ces années de savoir, alors que de jeunes aventuriers poussent un peu partout sous l’égide de Brumaire. Je dois également t’avouer, que votre bibliothèque m’intéresse vraiment. Vous devez posséder bon nombre de parchemins relatant l’épisode de Reussavel Lerouge, ainsi que beaucoup de connaissances sur le monde des douze. Je ne suis jamais rassasié là-dessus et peut être pourrais-je agrandir un peu cette formidable masse de documents, de par ma connaissance de ce monde. J’ai entendu dans ma vie bon nombre d’histoire sur ce monde, ces mystères, ces légendes et en ai lu encore plus.
- Vous devriez alors faire la connaissance de Lavizrap, notre bibliothécaire…
La discussion continua ainsi quelques heures avec ce sympathique Sadida. C’est ainsi que quelques jours plus tard, cette missive se trouvait sur l’un des bureaux d’un membre du clan Eynire.
[HRP]
Quelques rappels et précisions:-Enutrof sagesse level 158
-Pêcheur 41 (un passe temps hérité de mes ancêtres)
-Cordonnier 24 (c'est pas en reliant des livres, qu'il va xp
)
-Les "peut-être moins": Je ne suis pas seul à jouer sur l'énu (je peux toujours plaider la sénilité qui me ferait par moment perdre la boule, oublier pour un court instant mon appartenance au clan). Les personnes concernées seront misent au courant de mon engagement chez vous (si candidature acceptée) et sauront (je l'espère) répondre adéquatement à vos demandes pour expliquer que ce n'est pas moi.
-Les "peut être plus": La "Famille Mibu" est grande et se dote de plusieurs comptes de cercle 170 à 200 dont j'ai logiquement accès pour aider dans les missions.
-Pourquoi le choix de l'énu, compte de cercle le plus faible, comme Eynire?
Tout simplement car j'ai mis ma sramette en stand bye et que je joues maintenant l'énu à temps plein, c'est donc un choix de disponibilité.
-J'espère ne pas avoir mal fait en intégrant des éléments de l'histoire du clan, afin d'éttayer ma candidature. A ma connaissance, il n'était nul part inscrit que l'on ne pouvait pas.
-Désolé si il reste des fautes, personne n'est parfait et surtout pas moi.
-Enfin, j'espère que tout mon blabla ne vous a pas trop fatigué
et aimerais un jour pouvoir être fier d'avoir son portrait accrochés auprès des plus grand de ce clan.
Cordialement, Enu-mibu [HRP]
Sam 11 Juil - 1:07
